Une subvention issue d’une collaboration novatrice entre la COSIA et le CRSNG allouée aux membres de l’Alliance nouvelles voies à l’Université Carleton
1er avril 2025

Les membres de l’Alliance nouvelles voies bénéficient d’un programme de subventions Alliance d’une durée de quatre ans, en collaboration avec l’Université Carleton, lequel est cofinancé par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG).
Cette initiative de recherche a pour objectif de développer des méthodes avancées permettant d’évaluer la stabilité des résidus fins tout au long du cycle de vie d’une installation de traitement des résidus miniers, une étape essentielle pour assurer la fermeture et la réhabilitation1 sécuritaires de ces installations. Dirigé par Paul Simms, professeur d’ingénierie environnementale au Département de génie civil et environnemental de l’Université Carleton, le programme mobilise une vaste équipe de recherche multidisciplinaire. Cette initiative vient compléter les autres efforts menés par l’industrie des sables bitumineux en matière de réhabilitation et de fermeture sécuritaires des installations de traitement des résidus.
Les résidus des sables bitumineux constituent un sous-produit du processus d’extraction du bitume et sont entreposés dans des installations de traitement des résidus. Ces installations comprennent à la fois des bassins d’extraction et des structures de stockage en surface. Tandis que les grosses particules de sable contenues dans les résidus se déposent rapidement, les particules plus fines, combinées à l’eau de traitement, forment ce qu’on appelle les résidus fins. Principalement composés de particules d’argile, ces derniers se déposent plus lentement que le sable et présentent des propriétés variables.
Selon la stratégie de fermeture adoptée, les résidus fins peuvent être réhabilités sous forme terrestre ou aquatique. La fermeture terrestre consiste à traiter les résidus et à les recouvrir de matériaux tels que le sable ou le coke de pétrole, avant d’ajouter de la terre végétale pour aménager des forêts et des zones humides. Quant à la fermeture aquatique, elle vise à transformer les résidus fins en lacs fonctionnels : on commence par les recouvrir d’eau, puis on en assure la gestion jusqu’à ce qu’ils soient propices à la vie végétale et animale.
La gestion des résidus a pour objectif de permettre la fermeture sécuritaire des installations, leur déclassement et leur certification, en prévision d’un usage acceptable des terres après la fin des activités minières.
« Ce nouveau programme de recherche nous aidera à mieux comprendre la stabilité à long terme des résidus fins lorsqu’ils sont intégrés aux procédures finales de fermeture », explique Adedeji Dunmola, conseiller spécialiste en géotechnique chez Suncor, une entreprise membre de l’Alliance nouvelles voies.
« Ce qui est intéressant à propos de ce programme de recherche, c’est que nous nous appuyons sur des travaux antérieurs menés par le Dr Simms et son équipe. Depuis 2012, nous avons collaboré avec lui sur deux programmes de recherche portant sur les résidus, et ce troisième programme repose sur ces connaissances accumulées », souligne M. Dunmola. « L’industrie des sables bitumineux est vaste et complexe, et il faut du temps pour acquérir ce niveau de connaissance et de compréhension. Ce travail vise à renforcer notre capacité à prendre des décisions éclairées en matière de réhabilitation et de fermeture des dépôts de résidus fins provenant des sables bitumineux. »
Pour favoriser la réussite du programme, M. Dunmola préside un comité consultatif de recherche formé d’experts provenant des entreprises membres de l’Alliance nouvelles voies. Le comité se réunit régulièrement avec l’équipe de recherche afin de suivre les progrès, d’offrir des conseils techniques et d’aider à la logistique ainsi qu’à la gestion du matériel. « Cette intégration permet à l’industrie de mettre facilement en pratique les enseignements tirés du programme de recherche dans ses activités courantes et ses plans de fermeture », précise M. Dunmola.
La sécurité des installations de traitement des résidus constitue une priorité absolue pour l’industrie des sables bitumineux, tandis que les résultats de cette recherche seront également pertinents pour d’autres secteurs miniers. « Bien que les corps minéralisés varient d’un site à l’autre, certaines propriétés des résidus, elles, demeurent les mêmes », explique M. Dunmola. « Toutes les connaissances acquises dans le cadre de ce programme de recherche devraient pouvoir être facilement appliquées à d’autres exploitations minières et territoires miniers à travers le monde. »
1 Les termes « réhabilité » et « réhabilitation » font référence aux activités de réhabilitation d’un terrain, sans pour autant indiquer une « réhabilitation permanente » ni un statut de terrain réhabilité « certifié ». Ces désignations suivent les Specified Enactment Direction (SED) (dispositions de mise en œuvre) 001 et 003 de l’Alberta Energy Regulator (AER) (l’organisme de réglementation de l’énergie de l’Alberta).