Un rapport de l’ABMI met en lumière l’état de la biodiversité dans les sables bitumineux

18 mars 2025

Un nouveau rapport publié cette année tire parti de l’importante compréhension de la biodiversité et de son état dans la région des sables bitumineux en Alberta. L’Alberta Biodiversity Monitoring Institute (ABMI) a récemment publié son rapport intitulé Regional Summary on the Status of Land Cover and Biodiversity in the OSR (résumé régional de l’état de la couverture terrestre et de la biodiversité dans la région des sables bitumineux), qui fournit une évaluation de l’intégrité de l’écosystème de la région en se basant sur les données de surveillance recueillies pendant 20 ans. Le résumé met en lumière le fait que la biodiversité dans la région des sables bitumineux demeure en grande partie intacte et que les répercussions qui découlent des activités industrielles dans l’ensemble de la région sont minimes.  

Les renseignements fournis par le rapport de l’ABMI sont essentiels pour orienter les prochaines décisions sur l’utilisation future du territoire ainsi que pour appuyer la croissance économique de l’Alberta. L’ABMI a effectué son analyse et la rédaction de son rapport de façon indépendante. COSIA, la branche innovation de l’Alliance nouvelles voies, a financé le projet. 

Le résumé régional de l’ABMI examine l’empreinte carbone des activités humaines, c’est-à-dire la modification ou la conversion visibles des écosystèmes naturels en des paysages résidentiels, récréatifs, agricoles ou industriels temporaires ou permanents. Le résumé régional comprend des résultats de nombreux indicateurs conformes au cadre de surveillance du Cadre mondial de la biodiversité de Kunming à Montréal comme le couvert indigène, l’habitat intérieur et l’intégrité de la biodiversité. 

Le rapport de l’ABMI est important, car il fournit une perspective régionale élargie qui va au-delà des secteurs amodiés où se trouvent les installations d’exploitation des sables bitumineux.   

Comprendre la région des sables bitumineux

La région des sables bitumineux est constituée de 142 200 km2 de forêt boréale au nord-est de l’Alberta et arrive au quatrième rang des réserves de pétrole avérées dans le monde par sa taille. Les terres y sont exploitées par les secteurs de l’énergie (sables bitumineux et pétrole conventionnel), de l’agriculture et la foresterie, en plus d’accueillir des aménagements municipaux et d’autres infrastructures connexes visant à soutenir ces activités.

Conclusions clés du rapport

  • Tendances de l’empreinte écologique des activités humaines: depuis 2010, l’empreinte dans la région des sables bitumineux a augmenté de 12 % à 16,5 %. La foresterie, le secteur énergétique et l’agriculture ont contribué à cette augmentation. 
  • Perturbation des sols : malgré un développement continu, 85,6 % des forêts des hautes terres et 91,7 % des habitats des basses terres demeuraient intacts en date de 2021. Les feux de forêt ont causé plus de perturbations que toutes les activités humaines combinées.   
  • Intégrité de la biodiversité : la région des sables bitumineux a maintenu un score d’intégrité de la biodiversité impressionnant de 87 %, soit un résultat plus élevé que celui du comté de Vulcan (59,2 %) et d’Edmonton (48,3 %). L’intégrité varie d’une espèce à une autre, allant de 82 % pour les plantes vasculaires à 92 % pour la mousse.   
  • Impact de l’exploitation énergétique : l’empreinte énergétique au sein de la région des sables bitumineux a un effet minime (-2,5 % à +2,5 %) sur la durabilité de l’habitat pour la plupart des espèces, ce qui démontre son empreinte écologique relativement faible.

Des effets qui varient selon les espèces

Sur les 719 espèces étudiées dans le cadre de l’étude sur l’intégrité de la biodiversité, 179 font l’objet de préoccupations liées à la conservation, dont : 

  • le caribou des bois,
  • le râle jaune (oiseau),
  • la ramaline déchirée (lichen).

Plusieurs programmes de recherche et de surveillance portant sur ces espèces sont en cours :

  • surveillance régionale des oiseaux et des mammifères dans les environnements terrestres; 
  • cartographie en haute résolution des lignes sismiques et de la régénération de la végétation à l’aide des données d’imagerie obtenues par LIDAR;
  • collecte et analyse des données sur la végétation pour appuyer la surveillance régionale dans les milieux humides;
  • mise en œuvre de méthodologies pour cartographier les écosystèmes dépendants des nappes phréatiques.

Visitez le site web de l’ABMI pour lire le résumé complet (en anglais).