Réflexion d’une biologiste : « Grâce à la science, les possibilités sont quasi infinies. »
5 mars 2025

Ayant grandi sur une ferme laitière dans une petite ville de la Saskatchewan, Ellen Widdup, conseillère à la COSIA, la branche innovation de l’Alliance nouvelles voies, a toujours éprouvé un profond attachement envers les êtres vivants. Enfant, son film préféré était Medicine Man, dans lequel Sean Connery incarne un scientifique à la découverte de la forêt amazonienne. Cela représentait, pour Ellen, la carrière idéale.
Dans les années 1980 et 1990, les enjeux environnementaux occupaient une place importante dans les médias et la culture populaire1. Des émissions et des films comme Capitaine Planète et Les Aventures de Zak et Crysta dans la forêt tropicale de FernGully mettaient ces préoccupations en lumière, et Ellen se souvient de l’impact que ces films ont eu sur elle lorsqu’elle était enfant.
« À l’époque, beaucoup d’informations circulaient sur la déforestation et l’Amazonie. Je me suis intéressée à l’environnement dès mon plus jeune âge, si bien qu’à l’adolescence, j’avais à cœur de sauver la forêt tropicale. »
Au secondaire, Ellen s’intéressait à la biologie, et elle se souvient que sa professeure, Susan Long, l’encourageait à poursuivre sur cette voie.
« Elle a rendu l’apprentissage vraiment amusant et intéressant, et suivre son cours a confirmé que la biologie me passionnait réellement. »
Après avoir obtenu son diplôme, Ellen s’est rendue à Montréal pour étudier à l’Université McGill, où elle a d’abord obtenu un baccalauréat ès arts, malgré son intérêt pour les sciences.
« J’ai eu du mal à choisir une majeure, car beaucoup de choses m’intéressaient. J’ai obtenu un baccalauréat ès arts en anthropologie, mais j’avais l’impression qu’il me manquait quelque chose. Après quelques années sur le marché du travail, j’ai donc décidé de reprendre mes études et d’obtenir un deuxième diplôme, cette fois-ci en biologie. »
Ellen a déménagé à Calgary pour obtenir son baccalauréat ès sciences en biologie, puis sa maîtrise. Sa thèse portait sur l’utilisation des plantes pour faciliter la remise en état d’exploitations minières de sables bitumineux.
« Lorsque j’ai entendu parler du projet de recherche, je me suis dit que c’était le sujet idéal pour ma thèse : cela semblait tellement intéressant et d’actualité! C’est pourquoi j’ai choisi de faire une maîtrise, car cela me semblait être une occasion concrète de faire une différence pour l’environnement. »
Grâce à ce projet partiellement financé par la COSIA, Ellen a pu découvrir les nombreuses initiatives en cours pour faire progresser l’innovation environnementale dans le domaine des sables bitumineux.
« J’ai pu voir le travail accompli par les entreprises membres et je me suis rendu compte qu’elles étaient réellement déterminées à améliorer les choses. Lorsque j’ai appris à mieux connaître l’histoire de la COSIA et des organisations qui l’ont précédée, j’ai compris que l’industrie était véritablement investie. »
Après avoir terminé sa thèse et contribué à la publication de quatre articles dans des revues à comité de lecture, Ellen a brièvement travaillé pour le gouvernement de l’Alberta, avant de devenir technicienne en soutien à l’enseignement et à la recherche à l’école vétérinaire de l’Université de Calgary. Elle y a travaillé sur une multitude de projets de recherche, tout en apportant son soutien aux laboratoires des étudiants en médecine vétérinaire.
« J’ai eu l’occasion de faire toutes sortes de choses intéressantes. J’ai effectué des tests de fertilité pour un panda géant, en mesurant ses niveaux d’œstrogène et de progestérone. J’ai travaillé sur des projets où j’ai extrait de l’ADN d’échantillons de peau de narval et d’embryons de cheval. J’ai passé un temps fou à examiner des parasites au microscope. Autant dire qu’il y avait de la variété. »
Après quatre années passées à l’université, Ellen était prête pour un changement. C’est alors qu’une occasion s’est présentée à la COSIA dans le domaine prioritaire environnemental des émissions de gaz à effet de serre (GES).
« Ce poste m’attirait parce qu’il me donnait l’occasion de contribuer à un objectif plus grand, celui d’aider à relever des défis environnementaux. Je voulais avoir l’impression de faire bouger les choses, et ce poste me semblait être une excellente façon d’y arriver. »
En mars, cela fera cinq ans qu’Ellen occupe ce poste au sein de la COSIA, qui s’éloigne considérablement de son travail de biologiste. Ellen adore apprendre de nouvelles choses et relever les défis associés au domaine prioritaire environnemental des émissions de gaz à effet de serre (GES).
« En œuvrant dans le domaine prioritaire environnemental des gaz à effet de serre, je me suis rendu compte que c’est une discipline très axée sur l’ingénierie, ce qui m’a beaucoup plu, car c’était une expérience entièrement nouvelle pour moi. »
Ellen aime également travailler avec les entreprises membres de la COSIA pour favoriser l’émergence de nouvelles technologies et d’idées.
« J’aime beaucoup travailler avec les membres et assumer ce rôle de soutien pour les aider à mieux réussir et à faire progresser les technologies et les meilleures pratiques environnementales. »
Et si aujourd’hui Ellen se consacre davantage à l’innovation et à l’ingénierie, son lien avec les plantes et les animaux, lui, est toujours aussi fort. D’ailleurs, Ellen et son mari vivent sur une ferme, entourés de plusieurs animaux.
« Nous avons quatre chiens, un chat et vingt poules. »
Vingt poules, chacune dotée d’une personnalité unique, de Cream Puff, la petite poule blanche, à Jonny Dumbledore, le coq, en passant par les trois poules dont le nom est Hennifer, car il est presque impossible de les différencier.
Lorsqu’Ellen pense à sa carrière, ce qui revient le plus souvent, c’est l’étendue des possibilités qu’offre le domaine scientifique.
« Il y a tellement d’aspects différents dans le domaine des sciences, et ma carrière en est un parfait exemple. Que ce soit en travaillant dans un laboratoire pour extraire l’ADN d’un narval ou en collaborant avec des entreprises d’exploitation des sables bitumineux pour stimuler l’innovation, les possibilités sont quasi infinies! »
1 https://www.linkedin.com/pulse/usas-conservation-movement-began-making-rainforests-/
- https://www.linkedin.com/pulse/usas-conservation-movement-began-making-rainforests-/ ↩︎