L’importance économique des sables bitumineux

Octobre 2024

Grâce aux sables bitumineux, le Canada s’est hissé au quatrième rang des plus importants producteurs de pétrole dans le monde.

Au tournant du siècle, la production traditionnelle de pétrole était en déclin. À la même époque, la production de sables bitumineux faisait de grandes avancées grâce à certaines innovations. Ces ressources en bitume, jugées trop difficiles à exploiter, étaient désormais commercialement viables. La donne allait changer.

Entre 2001 et 2023, la production canadienne a augmenté de 2,8 millions de barils par jour1. La quasi-totalité de cette croissance est attribuable aux sables bitumineux. En 2022, cette ressource a permis la production de 3,1 millions de barils par jour1. Aujourd’hui, les sables bitumineux restent un moteur économique essentiel pour le Canada et l’Alberta, ainsi qu’une source d’énergie sûre pour le reste du monde¹.

1 Source: S&P Global Commodity Insights, 2023

34,1 G$

versés en redevances et en impôts fédéraux et provinciaux par notre industrie en 2023

Source : Statistique Canada.


+ de 214 000

emplois directs et indirects au Canada

Source : Statista Oil Industry Employment Report, 2024.

155,4 G$

d’exportations énergétiques en 2023

Source : Statistique Canada.


6,9 %

De la main d’œuvre de l’industrie pétrolière et gazière est autochtone, comparativement à 3,9 % dans les autres secteurs1

Source : Indigenous Resource Network.

L’Alberta compte trois gisements primaires situés dans les régions suivantes :

  • RIVIÈRE-LA-PAIX
  • ATHABASCA
  • Cold Lake

Les origines de l’utilisation des sables bitumineux

Les sables bitumineux de l’Alberta sont connus depuis des centaines d’années, bien avant que ces terres ne soient appelées Alberta. En effet, ce sont les autochtones qui, pour imperméabiliser leurs canoës, mélangeaient l’huile lourde appelée bitume avec de la résine d’épicéa.

L’exploitation commerciale des sables bitumineux de l’Alberta n’a commencé que tardivement, soit en 1967. Si la densité et la viscosité du bitume le rendaient idéal pour l’imperméabilisation des canoës, ces mêmes caractéristiques complexifient son extraction.

Quelques faits sur le bitume

L’Alberta possède 10 % des réserves mondiales de pétrole, essentiellement sous forme de bitume. Ce type de pétrole est tellement épais qu’il est presque solide à température ambiante, un peu comme de la mélasse froide. Pour compliquer encore plus les choses, le bitume est présent à l’état naturel sous forme d’un mélange de sable, d’argile ou d’autres minéraux et d’eau. En d’autres mots, les techniques traditionnelles de forage ne conviennent pas à l’extraction du bitume.

Tout au long du XXe siècle, les recherches pour isoler le bitume se sont multipliées. C’est en 1929 qu’une découverte change la donne : Karl Clark, docteur en chimie et chercheur à l’Université de l’Alberta, fait breveter une méthode de séparation utilisant de l’eau chaude et des agents chimiques.

Le sable, l’eau et l’argile résiduels provenant de l’extraction du bitume sont déposés dans des bassins de stockage temporaires. Ces bassins de décantation nous permettent de récupérer l’eau et de la réutiliser dans le cadre de nos activités.

Extraire le bitume du sol 

L’innovation de Karl Clark a plus tard servi de modèle au drainage par gravité au moyen de vapeur (DGMV), le procédé utilisé pour l’extraction in situ. Celui-ci marque un tournant, car environ 80 % des sables bitumineux se trouvent dans les profondeurs du sous-sol. Les gisements de bitume sont extraits à l’aide de ce procédé et de deux puits. De la vapeur est injectée dans le premier puits, ce qui réchauffe le réservoir souterrain et permet de réduire la viscosité du bitume, qui peut ensuite s’écouler vers le deuxième puits, avant d’être pompé à la surface pour être traité.

Les sables bitumineux peuvent également être exploités lorsque les gisements sont plus près de la surface. C’est le cas d’environ 3 % des réserves de sables bitumineux de l’Alberta. Les exploitations minières utilisent des pelles hydrauliques et électriques pour extraire le minerai du sol, qui est ensuite transporté dans de grands camions jusqu’à un concasseur. Une fois le minerai réduit en petits morceaux, de l’eau chaude est ajoutée pour séparer le bitume du sable, de l’argile et de l’eau. Enfin, le bitume est envoyé dans une usine de traitement pour y être transformé.

Réduire l’impact environnemental

Le sable, l’eau et l’argile résiduels provenant de l’extraction du bitume sont déposés dans des bassins temporaires. Ces bassins de décantation permettent de récupérer l’eau de traitement qui sera réutilisée lors de l’extraction. Une fois que le sable et l’argile se stabilisent au fond des bassins, ils sont stockés et servent ensuite à la remise en état des terres.

La loi oblige les entreprises d’exploitation des sables bitumineux à remettre les terres dans un état équivalent ou supérieur à leur état initial suivant la fin de leurs activités.

Nos employés, leurs histoires

Des personnes passionnées et dévouées sont à l’origine de chaque innovation et de chaque progrès.