Le confort d’un foyer : un entrepreneur quitte les camps au Kazakhstan pour la vie familiale à Fort McMurray
23 juillet 2025

C’est sur les rives du Danube que Marko Alekszity a passé une grande partie de son adolescence à pêcher.
« C’est le plus grand fleuve d’Europe. Ma famille vivait sur une grande île près de Budapest quand j’étais adolescent », raconte Marko. « J’ai fait presque toutes mes études secondaires là-bas. Je passais des heures à pêcher dans le fleuve. J’adorais ça. »
Quand Marko a décidé de poursuivre sa carrière en tant que technicien en essais non destructifs avancés spécialisé en contrôles par ultrasons, il cherchait un endroit où il pourrait aussi profiter de sa passion pour la pêche.
« Eh bien, il n’y avait pas que ça, mais c’est vrai que j’ai toujours adoré pêcher… », confie-t-il avec un sourire. « Après la naissance de mon premier fils, Teo, j’ai ressenti le besoin de passer davantage de temps à la maison avec lui et ma femme, Maria. À l’époque, on vivait à Chypre, et je faisais la navette jusqu’au Kazakhstan pour le travail, ce qui impliquait souvent une journée entière de voyage avec deux vols via Moscou ou Istanbul. Je travaillais par rotations : 24 jours sur le terrain, 24 jours de repos. Les camps étaient très bien aménagés : terrains de tennis, piscines, saunas… tout ce qu’on peut imaginer. Mais après la naissance de Teo, c’est devenu très difficile de les laisser, Maria et lui, pendant si longtemps. Alors, on a commencé à chercher un endroit où je pourrais rester auprès de ma famille. »
Marko a reçu plusieurs offres, sa spécialisation étant très recherchée partout dans le monde. Mais c’est une offre d’Acuren Canada, pour un poste à Fort McMurray, qui a retenu l’attention de sa famille.
« Au départ, nous envisagions plusieurs options en Europe et nous avions même reçu une offre en Nouvelle-Zélande, » explique-t-il. « Mais plus nous nous intéressions au Canada, plus ce choix nous paraissait évident. »
L’industrie des sables bitumineux a mis en place des mesures pour « localiser » sa main-d’œuvre, permettant ainsi aux employés de se rendre sur les sites de la région de Wood Buffalo. Les entreprises ont collaboré avec la municipalité régionale de Wood Buffalo et d’autres parties prenantes locales pour promouvoir la qualité de vie à Fort McMurray.
« Nous avons organisé des présentations dans les cafétérias pour sensibiliser les gens aux occasions d’emploi », explique Tracy Unger, employée de Suncor établie depuis longtemps à Fort McMurray. Tracy a collaboré avec la municipalité, Wood Buffalo Housing, Fort McMurray Wood Buffalo Economic Development and Tourism, ainsi qu’avec divers syndicats pour promouvoir la région auprès des gens de métier. « Cette région est unique : elle offre des emplois bien rémunérés et un marché immobilier favorable aux acheteurs. Nous avons une industrie florissante et une communauté formidable, donc nous voulons que des gens formidables en fassent partie. »
Sept ans après s’être installés à Fort McMurray, Marko et sa famille ne regrettent pas d’avoir traversé l’Atlantique, même pendant les jours les plus froids de janvier.
« Le climat était probablement plus rude au Kazakhstan, et Fort McMurray est une communauté vraiment extraordinaire. Les gens sont très accueillants, et la ville offre des commodités fantastiques pour toute notre famille », dit-il. « Cela tient en grande partie au fait que beaucoup de résidents viennent d’autres régions du Canada ou du monde, et comprennent bien le processus d’adaptation des nouveaux arrivants. »
Teo, aujourd’hui âgé de huit ans, a maintenant un petit frère Max, qui a cinq ans. Toute la famille profite désormais des nombreuses activités en ville. « Ma femme et moi faisons du sport au Macdonald Island Park, qui propose d’excellentes installations. Les garçons suivent des cours de natation au centre aquatique. Nous y passons beaucoup de temps en famille », raconte Marko.
Au-delà des activités, d’autres facteurs contribuent à l’attrait de la région, notamment pour les jeunes familles.
« Il n’y a aucun problème pour consulter un médecin ou obtenir des soins médicaux. La ville dispose d’excellentes écoles, et la circulation y est fluide, ce qui n’est pas du tout le cas dans les grandes métropoles », explique Marko. « De plus, les taxes foncières sont très basses comparativement à d’autres régions du Canada, voire du monde, ce qui permet de garder une plus grande partie de son salaire. »
Marko aime également la culture de travail qui règne dans la région.
« Les Canadiens sont très gentils, et ce qui compte le plus pour moi, c’est la sécurité sur le chantier », affirme-t-il. « Le niveau de sécurité est bien plus élevé que dans d’autres endroits où j’ai travaillé. »
Et la pêche, qui occupe une place importante pour Marko, y est également excellente.
« Il y a tellement d’endroits agréables et faciles d’accès en ville et dans la région, du pont Bridge to Nowhere à la rivière Clearwater. On y croise souvent les mêmes personnes, qui finissent par devenir de bons amis », raconte-t-il. « Nous pêchons surtout le grand brochet et le doré jaune, mais j’ai déjà attrapé de belles truites grises de sept ou huit kilos qui descendaient la rivière Athabasca depuis le grand lac. C’est assez incroyable, car ces poissons ressemblent beaucoup à ceux que je pêchais en Hongrie quand j’étais enfant. »
Fort McMurray reste un choix judicieux, même quand Marko n’a pas d’hameçon à l’eau.
« J’adore mon travail, mais pouvoir rentrer chez moi chaque soir et passer du temps avec ma famille n’a pas de prix. Et Fort McMurray est l’endroit parfait pour ça. »